Le blog de maos
Extrait du chapitre 8 :
[…]- La Dame, Salim, murmura-t-elle, la Dame dans les étoiles…
Le garçon, brusquement inquiet, sentit son sang se figer. Il se tourna vers Artis Valpierre, mais celui-ci venait de plonger dans son rêve. Il en émergea très vite.
-Elle va bien, le rassura-t-il. Un simple délire dû au choc. Tout va rentrer dans l’ordre.
Camille tendit la main et agrippa le bras de son ami.
-Les étoiles, Salim, répéta-t-elle d’une voix plus forte bien qu’encore éraillée. Des millions d’étoiles…
Du bout du doigt, le garçon effleura sa joue. Il ne l’avait jamais touchée ainsi et, lorsque en réponse, les grands yeux violets se posèrent sur lui, une digue céda quelque part dans son cœur. Un bref frisson d’abord, puis une vague d’émotion qui balaya toute appréhension.
Il s’entendit lui parler, comme si personne d’autre n’avait été là pour l’entendre.
-Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J’irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles… Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m’est impossible. Alors je t’en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon… Parce que la vie sans toi n’a pas de goût, pas de sens… Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien… Parce que… je t’aime…
Sa voix, malgré lui, avait porté et ses paroles avaient été reçues dans un silence complet. Il s’en moquait. Elle le fixait et, dans ses iris, il lisait les étoiles dont elle avait parlé.
Ellana leva la tête et défila les autres du regard. «Que quelqu’un se permette la moindre réflexion… » Semblait-elle promettre. Ses menaces étaient inutiles.
Artis Valpierre était tout pâle, Chiam Vite, Assis à côté de maître Duom, contemplait les deux adolescents avec émerveillement. Quant à Bjorn et Maniel, l’émotion les avaient pétrifiés.
Ellana tourna les yeux vers Edwin qui lui sourit. La jeune femme voulu parler, mais se ravisa. L’instant n’était pas à elle. Il appartenait à Camille et à Salim.
En accord avec ses compagnons, elle les laissa en goûter la saveur.
[…]