4 Avril, Los Angeles, Etat de Californie, United States of America

Cour Suprême de justice de L.A.

« -Accusée, levez-vous ! Bien. En vue de tous les points abordés durant ce procès jouant en votre faveur ou non, et de toutes les personnes auditionnées sous serment dans ce tribunal, comme les personnes venu me consulter dans mon cabinet privé, j’ai arrêté une décision quant à votre peine, l’énorme Alexander Hopkins. Et en accord avec le Ministre de la Justice japonais, vous êtes condamnée à l’extradition vers ce pays. Où vous serez sous surveillance et vous aurez obligation de suivre les cours dispensés dans l’établissement de Madame Koichi. Avez-vous compris ce que je viens de vous dire ?

-Oui, Votre Honneur. Puis-je formuler une requête Monsieur Le Juge ? »

Un mouvement nonchalant d’acquiescement, qui se voulait magnanime mais était tout-à-fait calculé, confirma à l’accusée que celle-ci pouvait parler.

« -Je voudrais honorer une dernière fois les tombes de mes parents ainsi que celle plus récente de mon meilleur ami et frère de cœur, à défaut de sang, Mike Blackwolf. Peu m’importe comment et quand vous allez m’extrader je veux juste aller fleurir et me recueillir par la même, sur les tombes.

-Cela met impossible de vous l’accorder car...

-Quoi ? J’ai du mal comprendre.

-Vous avez très bien compris Mademoiselle, appuya-t-il d’un coup de poing sur son bureau à chaque syllabe. C’est impossible car votre emplois du temps a été minuté dans les moindres détails depuis votre sortie de ce tribunal jusqu’à votre arrivée au Japon. Calculé afin de vous permettre de récupérer vos effets personnels à votre domicile et vous faire décoller à bord d’un avion, vos effets inclus, d’ici deux jours.

-S’il vous plait ?

-Non ! Es-ce assez clair ?

-C’est très clair... C’est même limpide... »

La réponse cinglante et glaciale de l’accusé jeta un froid sur le tribunal, Maho se tourna vers les gens qui assistait au procès, les fixa longuement puis dit :

« -J’aurais accepté sans discuter, sans broncher, sans faire d’histoire et surtout sans causer d’ennui de ma faire exiler de l’autre côté du Pacifique. Et ceci à la seule condition de pouvoir faire une prière sur les sépultures de mes proches disparus. Puisque cela m’en interdit alors ....

Alors Enfant de la Rue, Amis de la Sombre Rose Ensanglantée veuillez veiller sur les faibles et les innocents. Prenez soin de vous. Et je vous jure qu’on se reverra, ici sur les Terres de l’Oncle Sam, la Terre de la liberté, la Terre Américaine pour prier pour nos disparus... »

Elle se retourna face au juge, qui n’en croyait pas ses yeux, puis continua :

« -Monsieur Le Juge, on se reverra et je reviendrai de manière tout à fait légale ! dit-elle en levant un poing ganté de rouge et de noir en l’air.

Red Pearl For Black Pearl!

-Yeah!

- Red Pearl For Black Pearl! »

Le slogan fut repris par de nombreuses personnes disséminées dans toute la foule, entrecoupé de vivats et d’acclamations.

<<Parce qu'on a la rage,/ On restera debout quoi qu'il arrive,/ La rage !/ D'aller jusqu'au bout et là où veut bien nous mener la vie,/ Parce qu'on a la rage/ On pourra plus se taire ni s'asseoir./Dorénavant on se tiendra prêt parce qu'on a la rage, le cœur et la foi/ Parce qu'on a la rage,/ On restera debout quoiqu'il arrive !/ La rage !/ D'aller jusqu'au bout de là où veut bien nous mener la vie,/ Parce qu'on a la rage/ Rien ne pourra plus nous arrêter/ Insoumis, sage, marginal, humaniste ou révolté. Keny Arkana, la rage>>